Guillaume Apollinaire was a French poet, playwright, short story writer, novelist, and art critic of Polish-Belarusian descent. Apollinaire is considered one of the foremost poets of the early 20th century, as well as one of the most impassioned defenders of Cubism and a forefather of Surrealism.
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Famous Guillaume Apollinaire Poems
Chevaux De Frise
Pendant le blanc et nocturne novembre
Alors que les arbres déchiquetés par l’artillerie
Vieillissaient encore sous la neige
Et semblaient à peine des chevaux de frise
Entourés de vagues de fils de fer
Mon cœur renaissait comme un arbre au printemps
Un arbre fruitier sur lequel s’épanouissent
Les fleurs de l’amour
Pendant le blanc et nocturne novembre
Tandis que chantaient épouvantablement les obus
Et que les fleurs mortes de la terre exhalaient
Leurs mortelles odeurs
Moi je décrivais tous les jours mon amour à Madeleine
La neige met de pâles fleurs sur les arbres
Et toisonne d’hermine les chevaux de frise
Que l’on voit partout
Abandonnés et sinistres
Chevaux muets
Non chevaux barbes mais barbelés
Et je les anime tout soudain
En troupeau de jolis chevaux pies
Qui vont vers toi comme de blanches vagues
Sur la Méditerranée
Et t’apportent mon amour
Roselys ô panthère ô colombes étoile bleue
Ô Madeleine
Je t’aime avec délices
Si je songe à tes yeux je songe aux sources fraîches
Si je pense à ta bouche les roses m’apparaissent
Si je songe à tes seins le Paraclet descend
Ô double colombe de ta poitrine
Et vient délier ma langue de poète
Pour te redire
Je t’aime
Ton visage est un bouquet de fleurs
Aujourd’hui je te vois non Panthère
Mais Toutefleur
Et je te respire ô ma Toutefleur
Tous les lys montent en toi comme des cantiques d’amour et d’allégresse
Et ces chants qui s’envolent vers toi
M’emportent à ton côté
Dans ton bel Orient où les lys
Se changent en palmiers qui de leurs belles mains
Me font signe de venir
La fusée s’épanouit fleur nocturne
Quand il fait noir
Et elle retombe comme une pluie de larmes amoureuses
De larmes heureuses que la joie fait couler
Et je t’aime comme tu m’aimes
Madeleine
14 juin 1915
On ne peut rien dire
Rien de ce qui se passe
Mais on change de Secteur
Ah ! voyageur égaré
Pas de lettres
Mais l’espoir
Mais un journal
Le glaive antique de la Marseillaise de Rude
S’est changé en constellation
Il combat pour nous au ciel
Mais cela signifie surtout
Qu’il faut être de ce temps
Pas de glaive antique
Pas de Glaive
Mais l’Espoir
Cors De Chasse
Notre histoire est noble et tragique
Comme le masque d’un tyran
Nul drame hasardeux ou magique
Aucun détail indifférent
Ne rend notre amour pathétique
Et Thomas de Quincey buvant
L’opium poison doux et chaste
À sa pauvre Anne allait rêvant
Passons passons puisque tout passe
Je me retournerai souvent
Les souvenirs sont cors de chasse
Dont meurt le bruit parmi le vent
Con Large Comme Un Estuaire
Con large comme un estuaire
Où meurt mon amoureux reflux
Tu as la saveur poissonnière
l’odeur de la bite et du cul
La fraîche odeur trouduculière
Femme ô vagin inépuisable
Dont le souvenir fait bander
Tes nichons distribuent la manne
Tes cuisses quelle volupté
même tes menstrues sanglantes
Sont une liqueur violente
La rose-thé de ton prépuce
Auprès de moi s’épanouit
On dirait d’un vieux boyard russe
Le chibre sanguin et bouffi
Lorsqu’au plus fort de la partouse
Ma bouche à ton noeud fait ventouse.
Toujours
À Madame Faure-Favier.
Toujours
Nous irons plus loin sans avancer jamais
Et de planète en planète
De nébuleuse en nébuleuse
Le don Juan des mille et trois comètes
Même sans bouger de la terre
Cherche les forces neuves
Et prend au sérieux les fantômes
Et tant d’univers s’oublient
Quels sont les grands oublieurs
Qui donc saura nous faire oublier telle ou telle partie du monde
Où est le Christophe Colomb à qui l’on devra l’oubli d’un continent
Perdre
Mais perdre vraiment
Pour laisser place à la trouvaille
Perdre
La vie pour trouver la Victoire
Cortège
Oiseau tranquille au vol inverse oiseau
Qui nidifie en l’air
À la limite où notre sol brille déjà
Baisse ta deuxième paupière la terre t’éblouit
Quand tu lèves la tête
Et moi aussi de près je suis sombre et terne
Une brume qui vient d’obscurcir les lanternes
Une main qui tout à coup se pose devant les yeux
Une voûte entre vous et toutes les lumières
Et je m’éloignerai m’illuminant au milieu d’ombres
Et d’alignements d’yeux des astres bien-aimés
Oiseau tranquille au vol inverse oiseau,
Qui nidifie en l’air
À la limite où brille déjà ma mémoire
Baisse ta deuxième paupière
Ni à cause du soleil ni à cause de la terre
Mais par ce feu oblong dont l’intensité ira s’augmentant
Au point qu’il deviendra un jour l’unique lumière
Crépuscule
Frôlée par les ombres des morts
Sur l’herbe où le jour s’exténue
L’arlequine s’est mise nue
Et dans l’étang mire son corps
Un charlatan crépusculaire
Vante les tours que l’on va faire
Le ciel sans teinte est constellé
D’astres pâles comme du lait
Sur les tréteaux l’arlequin blême
Salue d’abord les spectateurs
Des sorciers venus de Bohême
Quelques fées et les enchanteurs
Ayant décroché une étoile
Il la manie à bras tendu
Tandis que des pieds un pendu
Sonne en mesure les cymbales
L’aveugle berce un bel enfant
La biche passe avec ses faons
Le nain regarde d’un air triste
Grandir l’arlequin trismégiste
La Nuit D’Avril 1915
Le ciel est étoilé par les obus des Boches
La forêt merveilleuse où je vis donne un bal
La mitrailleuse joue un air à triples-croches
Mais avez-vous le mot
Eh ! oui le mot fatal
Aux créneaux Aux créneaux Laissez là les pioches
Comme un astre éperdu qui cherche ses saisons
Cœur obus éclaté tu sifflais ta romance
Et tes mille soleils ont vidé les caissons
Que les dieux de mes yeux remplissent en silence
Nous vous aimons ô vie et nous vous agaçons
Les obus miaulaient un amour à mourir
Un amour qui se meurt est plus doux que les autres
Ton souffle nage au fleuve où le sang va tarir
Les obus miaulaient
Entends chanter les nôtres
Pourpre amour salué par ceux qui vont périr
Le printemps tout mouillé la veilleuse l’attaque
Il pleut mon âme il pleut mais il pleut des yeux morts
Ulysse que de jours pour rentrer dans Ithaque
Couche-toi sur la paille et songe un beau remords
Qui pur effet de l’art soit aphrodisiaque
Mai orgues aux fétus de la paille où tu dors
L’hymne de l’avenir est paradisiaque
Le Chat
Je souhaite dans ma maison :
Une femme ayant sa raison,
Un chat passant parmi les livres,
Des amis en toute saison
Sans lesquels je ne peux pas vivre
Mai
Le mai le joli mai en barque sur le Rhin
Des dames regardaient du haut de la montagne
Vous êtes si jolies mais la barque s’éloigne
Qui donc a fait pleurer les saules riverains
Or des vergers fleuris se figeaient en arrière
Les pétales tombés des cerisiers de mai
Sont les ongles de celle que j’ai tant aimée
Les pétales flétris sont comme ses paupières
Sur le chemin du bord du fleuve lentement
Un ours un singe un chien menés par des tziganes
Suivaient une roulotte traînée par un âne
Tandis que s’éloignait dans les vignes rhénanes
Sur un fifre lointain un air de régiment
Le mai le joli mai a paré les ruines
De lierre de vigne vierge et de rosiers
Le vent du Rhin secoue sur le bord les osiers
Et les roseaux jaseurs et les fleurs nues des vignes
Le Dromadaire
Avec ses quatre dromadaires
Don Pedro d’Alfaroubeira
Courut le monde et l’admira.
Il fit ce que je voudrais faire
Si j’avais quatre dromadaires.
Fusée
La boucle des cheveux noirs de ta nuque est mon trésor
Ma pensée te rejoint et la tienne la croise
Tes seins sont les seuls obus que j’aime
Ton souvenir est la lanterne de repérage qui nous sert à pointer la nuit
En voyant la large croupe de mon cheval j’ai pensé à tes hanches
Voici les fantassins qui s’en vont à l’arrière en lisant un journal
Le chien du brancardier revient avec une pipe dans sa gueule
Un chat-huant ailes fauves yeux ternes gueule de petit chat et pattes de chat
Une souris verte file parmi la mousse
Le riz a brûlé dans la marmite de campement
Ça signifie qu’il faut prendre garde à bien des choses
Le mégaphone crie
Allongez le tir
Allongez le tir amour de vos batteries
Balance des batteries lourdes cymbales
Qu’agitent les chérubins fous d’amour
En l’honneur du Dieu des Armées
Un arbre dépouillé sur une butte
Le bruit des tracteurs qui grimpent dans la vallée
Ô vieux monde du XIXe siècle plein de hautes cheminées si belles et si pures
Virilités du siècle où nous sommes
Ô canons
Douilles éclatantes des obus de 75
Carillonnez pieusement
Le Bestiaire
Le chat
Je souhaite dans ma maison :
Une femme ayant sa raison,
Un chat passant parmi les livres,
Des amis en toute saison
Sans lesquels je ne peux pas vivre.
Le lion
Ô lion, malheureuse image
Des rois chus lamentablement,
Tu ne nais maintenant qu’en cage
À Hambourg, chez les Allemands.
Le lièvre
Ne sois pas lascif et peureux
Comme le lièvre et l’amoureux.
Mais que toujours ton cerveau soit
La hase pleine qui conçoit.
Le lapin
Je connais un autre connin
Que tout vivant je voudrais prendre.
Sa garenne est parmi le thym
Des vallons du pays de Tendre.
La souris
Belles journées, souris du temps,
Vous rongez peu à peu ma vie.
Dieu ! Je vais avoir vingt-huit ans
Et mal vécus, à mon envie.
L’éléphant
Comme un éléphant son ivoire,
J’ai en bouche un bien précieux.
Pourpre mort !… J’achète ma gloire
Au prix des mots mélodieux.
La mouche
Nos mouches savent des chansons
Que leur apprirent en Norvège
Les mouches ganiques qui sont
Les divinités de la neige.
Le poulpe
Jetant son encre vers les cieux,
Suçant le sang de ce qu’il aime
Et le trouvant délicieux,
Ce monstre inhumain, c’est moi-même.
La méduse
Méduses, malheureuses têtes
Aux chevelures violettes
Vous vous plaisez dans les tempêtes,
Et je m’y plais comme vous faites.
Le hibou
Mon pauvre cœur est un hibou
Qu’on cloue, qu’on décloue, qu’on recloue.
De sang, d’ardeur, il est à bout.
Tous ceux qui m’aiment, je les loue.
La chèvre du Thibet
Les poils de cette chèvre et même
Ceux d’or pour qui prit tant de peine
Jason, ne valent rien au prix
Des cheveux dont je suis épris.
Le cheval
Mes durs rêves formels sauront se chevaucher,
Mon destin au char d’or sera ton beau cocher
Qui pour rênes tiendrz tendus à frénésie,
Mes vers, les parangons de toute poésie.
C’est Lou Qu’on La Nommait
Il est des loups de toute sorte
Je connais le plus inhumain
Mon cœur que le diable l’emporte
Et qu’il le dépose à sa porte
N’est plus qu’un jouet dans sa main
Les loups jadis étaient fidèles
Comme sont les petits toutous
Et les soldats amants des belles
Galamment en souvenir d’elles
Ainsi que les loups étaient doux
Mais aujourd’hui les temps sont pires
Les loups sont tigres devenus
Et les Soldats et les Empires
Les Césars devenus Vampires
Sont aussi cruels que Vénus
J’en ai pris mon parti Rouveyre
Et monté sur mon grand cheval
Je vais bientôt partir en guerre
Sans pitié chaste et l’œil sévère
Comme ces guerriers qu’Epinal
Vendait Images populaires
Que Georgin gravait dans le bois
Où sont-ils ces beaux militaires
Soldats passés Où sont les guerres
Où sont les guerres d’autrefois
Vitam Impendere Amori
(Vitam Impendere Amori: To Threaten Life for Love)
Love is dead within your arms
Do you remember his encounter
He’s dead you restore the charms
He returns at your encounter
Another spring of springs gone past
I think of all its tenderness
Farewell season done at last
You’ll return as tenderly
****
In the evening light that’s faded
Where our several loves brush by
Your memory lies enchained
Far from our shades that die
O hands bound by memory
Burning like a funeral pyre
Where the last black Phoenix
Perfection comes to respire
Link by link the chain wears thin
Deriding us your memory
Flies ah hear it you who rail
I kneel again at your feet
You’ve not surprised my secret yet
Already the cortège moves on
But left to us is the regret
of there being no connivance none
The rose floats at the water’s edge
The maskers have passed by in crowds
It trembles in me like a bell
This heavy secret you ask now
Evening falls and in the garden
Women tell their histories
to Night that not without disdain
spills their dark hair’s mysteries
Little children little children
Your wings have flown away
But you rose that defend yourself
Throw your unrivalled scents away
For now’s the hour of petty theft
Of plumes of flowers and of tresses
Gather the fountain jets so free
Of whom the roses are mistresses
****
You descended through the water clear
I drowned my self so in your glance
The soldier passes she leans down
Turns and breaks away a branch
You float on nocturnal waves
The flame is my own heart reversed
Coloured as that comb’s tortoiseshell
The wave that bathes you mirrors well
****
O my abandoned youth is dead
Like a garland faded
Here the season comes again
Of suspicion and disdain
The landscape’s formed of canvasses
A false stream of blood flows down
And under the tree the stars glow fresh
The only passer by’s a clown
The glass in the frame has cracked
An air defined uncertainly
Hovers between sound and thought
Between ‘to be’ and memory
O my abandoned youth is dead
Like a garland faded
Here the season comes again
Of suspicion and disdain
Hunting Horns
Our story’s noble as its tragic
like the grimace of a tyrant
no drama’s chance or magic
no detail that’s indifferent
makes our great love pathetic
And Thomas de Quincey drinking
Opiate poison sweet and chaste
Of his poor Anne went dreaming
We pass we pass since all must pass
Often I’ll be returning
Memories are hunting horns alas
whose note along the wind is dying
Rhénane d’Automne
Mon verre est plein d’un vin trembleur comme une flamme
Ecoutez la chanson lente d’un batelier
Qui raconte avoir vu sous la lune sept femmes
Tordre leurs cheveux verts et longs jusqu’à leurs pieds
Debout chantez plus haut en dansant une ronde
Que je n’entende plus le chant du batelier
Et mettez près de moi toutes les filles blondes
Au regard immobile aux nattes repliées
Le Rhin le Rhin est ivre où les vignes se mirent
Tout l’or des nuits tombe en tremblant s’y refléter
La voix chante toujours à en râle-mourir
Ces fées aux cheveux verts qui incantent l’été
Mon verre s’est brisé comme un éclat de rire
The Bells
My gipsy beau my lover
Hear the bells above us
We loved passionately
Thinking none could see us
But we so badly hidden
All the bells in their song
Saw from heights of heaven
And told it everyone
Tomorrow Cyprien Henry
Marie Ursule Catherine
The baker’s wife her husband
and Gertrude that’s my cousin
Will smile when I go by them
I won’t know where to hide
You far and I’ll be crying
Perhaps I shall be dying
Shadow
Here you are beside me again
Memories of my companions killed in the war
The olive-branch of time
Memories that make only a single memory
As a hundred skins make only a single coat
As these thousands of wounds make only a single
newspaper article
Impalpable and ark presence who have assumed
the changing shape of my shadow
an Indian on the watch through all Eternity
shadow you creep beside me
but you do not hear me any more
you will not know any more the divine poems I sing
but I hear you still and see you still
Destinies
Multiple shadows may the sun preserve you
You who love me so much that you will never leave me
And who dance in the sun without stirring the dust
Shadow ink of the sun
Signature of my light
Holder of sorrows
A god that condescends.
Twilight
Brushed by the shadows of the dead
On the grass where day expires
Columbine strips bare admires
her body in the pond instead
A charlatan of twilight formed
Boasts of the tricks to be performed
The sky without a stain unmarred
Is studded with the milk-white stars
From the boards pale Harlequin
First salutes the spectators
Sorcerers from Bohemia
Fairies sundry enchanters
Having unhooked a star
He proffers it with outstretched hand
While with his feet a hanging man
Sounds the cymbals bar by bar
The blind man rocks a pretty child
The doe with all her fauns slips by
The dwarf observes with saddened pose
How Harlequin magically grows
Autumn Ill
Autumn ill and adored
You die when the hurricane blows in the roseries
When it has snowed
In the orchard trees
Poor autumn
Dead in whiteness and riches
Of snow and ripe fruits
Deep in the sky
The sparrow hawks cry
Over the sprites with green hair the dwarfs
Who’ve never been loved
In the far tree-lines
the stags are groaning
And how I love O season how I love your rumbling
The falling fruits that no one gathers
The wind the forest that are tumbling
All their tears in autumn leaf by leaf
The leaves
You press
A crowd
That flows
The life
That goes
Mareye
Mareye était très douce étourdie et charmante
Moi je l’aimais d’Amour m’aimait-elle, qui sait?
Je revois parfois à la lueur tremblotante
Des lointains souvenirs cet Amour trépassé.
Sur ma bouche je sens celle de mon amante
Je sens ses petites mains sur mon front glacé
Ses mains dont doucement elle me caressait
Ses rares mains de sainte pâle ou bien d’infante
Mon amante d’antant dans quels bras t’endors-tu
Pendant l’hiver saison d’amour où les vents pleurent
Où les amants ont froid où les passants se meurent
Sous les tristes sapins meurent en écoutant
Les elfes rire au vent et corner aux rafales?
Songes-tu quelquefois quand les nuits sont bien pâles
Que telles nos amours sont mortes les étoiles?
Pour Madeleine Seule
Lune candide vous brillez moins que les hanches
De mon amour
Aubes que j’admire vous êtes moins blanches
Aubes que chaque jour
J’admire ô hanches si blanches
Il y a le reflet de votre blancheur
Au fond de cet aluminium
Dont on fait des bagues
Dans cette zone où règne la blancheur
O hanches si blanches.
One Evening
An eagle descends from this sky white with archangels
And you sustain me
Let them tremble a long while all these lamps
Pray pray for me
The city’s metallic and it’s the only star
Drowned in your blue eyes
When the tramways run spurting pale fire
Over the twittering birds
And all that trembles in your eyes of my dreams
That a lonely man drinks
Under flames of gas red like a false dawn
O clothed your arm is lifted
See the speaker stick his tongue out at the listeners
A phantom has committed suicide
The apostle of the fig-tree hangs and slowly rots
Let us play this love out then to the end
Bells with clear chimes announce your birth
See
The streets are garlanded and the palms advance
Towards thee
The White Snow
The angels the angels in the sky
One’s dressed as an officer
One’s dressed as a chef today
And the others sing
Fine sky-coloured officer
Sweet Spring when Christmas is long gone
Will deck you with a lovely sun
A lovely sun
The chef plucks geese
Ah! Snowfalls hiss
Fall and how I miss
My beloved in my arms